Novembre / Décembre 2015
- Un splendide mâle de harle bièvre ;
- Une femelle de harle piette ;
- Une petite troupe de garrots aux yeux d'ors ;
- Une jeune mouette pygmée ;
- Un plongeon imbrin ;
- Des dizaines de fuligules morillons et centaines de fuligules milouins.
- garrot à oeil d'or
- Ornithos confirmés ou non, le lieu se prête aisément à la pratique de la passion de l'ornithologie et le rend bien avec pas moins d'une soixantaine d'espèces observés en deux jours seulement (à condition de sacrifier aussi son régime).
- L'évaluation des distances étant assez flou sur de si vastes étendues d'eau, une mesure a été mise en place par les pêcheurs répondant au doux nom de "gros brochet". A titre indicatif, on peux trouver dans le coin de sacrés poissons, dont le plus imposant ferait la taille d'une certaine salariée du GONm
Merci aux participants du stage et pour ceux l'ayant loupé, accourez-vous inscrire aux prochains !
Martin Billard
Août / Septembre / Octobre 2015
Plusieurs chantiers ont eu lieu sur la réserve durant cette période.
Ceux-ci ont permis de dégager la vue devant les observatoires mais aussi d’arracher les pieds de Jussie à grande feuille qui commençaient à coloniser une petite zone proche de l’observatoire central.
Il s’agit d’une plante aquatique à fleur jaune originaire d’Amérique du Sud. Introduite en Europe au 19ème siècle, elle a colonisé de nombreuses zones d’eau douce et est aujourd’hui considérée comme une espèce invasive dans de nombreux européens notamment en France. Elle se reproduit par bouture ce qui facilite grandement sa prolifération. Utilisée un temps pour les aquariums d’eau douce, elle est maintenant interdite à la vente depuis 2007.
photo philippe Sauvajon
A la mi-septembre, une dizaine d’adhérents se sont retrouvés pour le traditionnel chantier d’automne. Le temps particulièrement défavorable nous a poussé à nous arrêter le dimanche midi. Merci encore aux participants d’avoir braver les intempéries et à la base de loisirs des trois lacs pour le prêt du bateau.
Le but de ce chantier, outre d’arracher les orties a été de récupérer des pierres afin de former un épi pour protéger les oiseaux des vents d’hiver : cette opération a été favorisée par le niveau très bas du plan d’eau consécutif à la sécheresse estivale. De même, une nouvelle mare a été créée dans le but d’attirer de nouvelles espèces nicheuses : l’avenir nous dira si ce nouvel habitat qui devrait rester en eau même en période estivale aura l’effet escompté.
D’autres chantiers ont été effectués sur d’autres plans d’eau de la boucle de Poses en collaboration avec l’association Alternatiba afin de limiter l’extension de la Jussie et avec la base de loisirs des trois lacs pour remettre en état certains ilots potentiellement favorables à la nidification des sternes et des mouettes et aux stationnement des limicoles en période migratoire. Ce sont en définitive 5 ilots envahis par des saules qui sont à nouveau libre de toute végétation ligneuse.
Parlons un peu des oiseaux : les mouettes mélanocéphales et les sternes pierregarin ont repris la route vers leurs quartiers d’hiver. Les hivernants commencent à arriver et déjà quelques garrots à œil d’or ont été vus fin octobre. Les premiers butors étoilés vus semblent avoir continué leurs routes et les oies cendrées n’ont fait que des escales migratoires dans la boucle. Il est probable que l’été indien touche à sa fin : attendez-vous à ce que les effectifs grossissent dans les semaines à venir.
Mai-Juin-Juillet 2015
Dans le cadre de l’évènement national LA FETE DE LA NATURE, le Groupe Ornithologique Normand a apporté ses compétences techniques à la base de loisirs des trois lacs, notre partenaire privilégié dans la boucle de Poses depuis de nombreuses années du 20 au 24 mai dernier. Plusieurs activités ont été proposées, du kayak avec une découverte ornithologique sur le lac du Mesnil, une animation ornithologique sur la réserve de la Grande Noé, une conférence suivie d’une sortie sur les rapaces nocturnes dans l’enceinte du centre sportif et enfin un village nature sur le lac des 2 amants. Suivant les activités nous avons eu plus ou moins de participants. Rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures aux mêmes dates !!!
Du point de vue ornithologique, le milan noir a fait une tentative de nidification dans la boucle. Malgré la construction du nid, les parades et un accouplement observé ils n’ont plus été vus en juillet. C’est un rapace diurne de couleur brune avec une tête crème. IL a besoin pour nicher d’une présence de grands arbres ou d’escarpement rocheux. La 2 ème condition obligatoire est la proximité d’eau douce : cours d’eau, étang …On peut cependant le trouver en milieu quasi urbain. C’est un oiseau que l’on va recenser presque sur toute la planète, le seul continent où on ne le trouve pas c’est l’Amérique du Sud.
D’autres espèces sont restées là toute la période printanière et estivale comme le grèbe à cou noir. La nette rousse a été aussi vue avec au moins 2 jeunes sur la réserve.
Male nette rousse
poussins de nette rousse
Actuellement les premiers migrateurs arrivent, certains ne seront que de passage comme le hérons garde-bœufs ou les chevaliers, d’autres y feront escale tout l’hiver comme le canard souchet.
Mars / Avril 2015
Le chantier traditionnel de printemps a eu lieu début mars : 5 personnes ont répondu présents. Dans la matinée, grâce au bateau prêté par la base de loisirs des trois lacs, l’ilot aux mouettes a fait l’objet d’un lifting de printemps : arrachage des chardons et des orties, raclage de la terre en excédant permettant de l’agrandir. L’après midi, nous nous sommes atteler à nettoyer les fouilles archéologiques. Ce chantier convivial s’est terminé par la dégustation d’un gâteau apporté par une adhérente de la région de Poses. Un grand merci à elle pour cette délicate attention appréciée de tous.
Une espèce inhabituelle a fréquenté la boucle durant plusieurs semaines ce qui a permis à de nombreux observateurs de pouvoir l’admirer. Il s’agit de la Bernache à cou roux qui a déjà été observée dans le secteur il y a quelques années. Dans le cas présent, s’agit il d’oiseaux sauvages ou d’échappés de captivité ? La question reste en suspens, mais leurs comportements plaident en faveur de la première hypothèse.
C’est un oiseau légèrement plus petit que la Bernache Cravant, cependant avec ses teintes chaudes et les dessins de son plumage, elle ne peut être confondue avec aucune autre espèce. Le contraste des teintes de son plumage, entre roux, blanc et noir, est du plus bel effet.
Cette bernache niche en petites colonies dans la toundra arctique proche des côtes et de l’embouchure de fleuves. Là, elle profite de la protection involontaire, mais bien réelle des rapaces envers son principal prédateur, le renard polaire, que ces derniers font fuir dès qu’ils s’approchent de leurs sites de nidification.
Habituellement sa zone d’hivernage se trouve à l’est de l’Europe principalement sur les bords de la Mer en Bulgarie et en Roumanie : l’observer en France n’est pas fréquent.
Photo Bruno Gavouyère
Janvier / Février 2015
L’équipe de la Grande Noé vous souhaite une très bonne année 2015 !
L’hiver est la meilleure saison sur la réserve pour pouvoir y observer des oiseaux en nombre et en variété. Les foulques, fuligules, canards de surface nichant au nord de l’Europe viennent gonflés considérablement les effectifs habituels. Chaque hiver, les garrots à œil d’or, les harles bièvres et piettes sont présents en nombre plus ou moins conséquent suivant sa rigueur.
Cette année deux espèces moins régulières peuvent être observées : profiter de la présence de quelques oies rieuses et cygnes chanteurs.
Le cygne chanteur se distingue de son cousin, le cygne tuberculé bien présent dans les parcs urbains, par son bec jaune et un port de cou très rigide, mais aussi par le fait que c’est un animal très bruyant. Ses vocalises ont d’ailleurs inspiré nombre de compositeurs et philosophes qui les considèrent comme un chant d’adieu, d’où son nom de cygne chanteur.
Il niche en Scandinavie dans les eaux peu profondes de la steppe ou les lacs de la toundra. Très unis, les deux partenaires du couple resteront ensemble toute leur vie.
En hiver, suivant la rudesse du climat, le cygne chanteur atteindra des secteurs de plaine plus ou moins méridionaux.
Il est essentiellement végétarien et broute l’herbe comme certaines oies.