Réserve ornithologique de la Grande Noë

2016

Novembre et Décembre 2016

La réserve ornithologique de la Grande Noé souhaite une très bonne année à tous ses usagers ainsi qu’à tous les visiteurs de ce site internet.

Durant ces 2 derniers mois, de nombreux travaux ont été effectués. La coupe d’une partie des saules et des bouleaux a permis après de réaliser le décapage du sol afin de permettre autant que possible l’extension de la roselière.

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Début décembre, le stage des adhérents du GONm a permis aux participants d’observer de nombreuses espèces arrivées depuis peu de temps dans la boucle de Poses (butor étoilé, garrot à œil d’or, harles piette et bièvre)

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 Photo Delphine Deltour

Sur la réserve même, un autour des palombes, des canards pilets ou roitelet triple-bandeau se sont laisser admirer. Sur le reste de la boucle de Poses, nous avons pu contempler ou écouter, grèbes jougris et esclavon, pigeon colombin, grimpereau des jardins, bécassine sourde mais aussi espionner à la longue-vue les faits et gestes du couple de faucon pèlerin local. Près du barrage de Poses, la comparaison entre le goéland argenté et le goéland leucophée a permis à tous de bien enregistrer les critères permettant de les distinguer l’un de l’autre.

 

Parmi les oiseaux aquatiques, les grèbes appartiennent à l ’ordre des podicipédiformes qui, au niveau mondial, est constituée de 6 genres et de 22 espèces. Ce sont des oiseaux plongeurs avec des pattes très en arrière ce qui constitue une adaptation à la vie amphibie. Cette particularité, commune à d’autres espèces se nourrissant en profondeur, permet aux oiseaux de se propulser vers le fond des étangs, lacs et bord de mer afin de s’y nourrir. Ces espèces font des nids flottants et leurs petits sont nidifuges, c’est à dire qu’il quitte le nid quelques heures après leur naissance. Les grèbes ne viennent pratiquement jamais au sol et ont une certaine aversion à voler.

 

Petit focus sur le grèbe jougris.

C’est un animal holarctique, autrement dit il est présent aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord et en Asie.

En Europe, il niche surtout dans le nord-est du continent et exceptionnellement dans l’Est de la France. C’est aussi un hivernant peu commun présent d’août à avril. En effet, en hiver, moins d’une centaine d’individus sont présents en France sur les lacs de grande taille, en mer, dans les lagunes et les baies. Nous en avons parfois sur le lac des 2 amants comme ces 2 derniers hivers.

Il est un peu plus petit que le grèbe huppé et, en hiver, s’en distingue par sa teinte plus grisâtre, son cou plus épais, son bec plus court et surtout à bout noir et à base jaune. C’est un oiseau difficilement observable car farouche et plongeant sans cesse pour se nourrir de petits poissons qu’il ramène à la surface avant de les avaler.

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Photo de grèbe Jougris de Christian Gérard en internuptial, c'est à dire comme nous le voyons en hiver.

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Photo de Serge Mouhedin comme on peut le trouver en nuptial dans l'est de l'Europe

Septembre / Octobre 2016

Quatre chantiers ont eu lieu sur la réserve durant cette période. Les deux traditionnels où une dizaine de participants se sont retrouvés afin d’effectuer des taches laborieuses telles que arracher les orties, chardons, jeunes arbres mais aussi continuer à creuser la mare centrale de façon à arriver jusqu’à l’eau. Pendant ce temps là, une autre équipe s’attelait à créer une diguette destinée à protéger les oiseaux des vents dominants. Cette multitude de micros milieux sur ces ilots devrait permettre l’accueil de nouvelles espèces nicheuses.

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Le troisième chantier a permis de dégager la vue devant les observatoires mais aussi de nettoyer le sol qui était jonché de déchets. Le dernier nous a permis de continuer le travail de l’an passé, c’est à dire continuer à défricher les anciennes mares temporaires à l’aide de l’EPIDE, centre de réinsertion sociale et professionnel de Val de Reuil.

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Merci à tous les participants à ces chantiers pour leur aide précieuse.

 

Côté observations, peu de balbuzard pêcheur ont été vu ces automne sur la boucle de Poses et la ZPS des terrasses alluviales de la Seine par rapport à l’accoutumée. Fin Octobre, il était encore possible de voir des jeunes grèbes huppés n’ayant toujours pas atteint la taille adulte. Mais l’automne symbolise  l’arrivée des premiers canards hivernants, nous allons faire un petit focus sur la sarcelle d’hiver.

 

La sarcelle d’hiver

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A l’inverse de sa cousine la sarcelle d’été qui s’arrête chez nous en migration pré nuptiale pour rejoindre ses sites de nidification, la sarcelle d‘hiver vient hiverner dans nos contrées.

C’est le plus petit canard de surface que l’on va trouver en Europe, mais aussi au monde. Cosmopolite, c’est une espèce commune en France en hivernage (plus de 150 000 en hivernage) mais rare et en régression comme nicheuse.

On le trouve généralement en train de se nourrir sur les vasières, sur les plans d’eau douce ou saumâtre peu profonds comme les mares, les étangs, les zones humides forestières, du fait qu’il ne plonge pas et recherche sa nourriture à moins de 15 cm sous l’eau à l’aide d’un bec court et trapu.

Cette sarcelle se nourrit essentiellement de graines de plantes aquatiques ou des prés salés comme en baie du Mont Saint Michel mais aussi d’algues et d’herbes. Elle est cependant omnivore en consommant aussi des petits crustacés, des mollusques, des insectes voire des petits poissons. Son régime alimentaire est plus carné en été qu’en hiver du fait de l’élevage des jeunes.

Ses ailes étroites et puissantes lui permettent d’avoir un vol extrêmement rapide.

Comme la majorité des canards, la femelle a des couleurs brunes assez uniformes sans caractère saillant. Le dimorphisme sexuel est très marqué chez cette espèce. Le mâle, avec sa tête marron chocolat flanquée d’une grosse larme vert bouteille autour de l’œil et un arrière train jaune encadré de noir, ne peut être confondu avec aucun autre canard européen.

En hiver cette sarcelle se concentre en gros rassemblement et assez diurne.

Il y a quelques années, nous avons pu observer sur la ZPS, sa sous-espèce américaine : la sarcelle à ailes vertes.

 

Juillet - Août 2016

Comme l’an passé, la nette rousse s’est reproduite sur la réserve et le fuligule milouin a eu 2 nichées ce qui n’était arrivé depuis 12 ans.

Globalement, du fait du temps exécrable de ce printemps, la reproduction des espèces -cygne tuberculé, canard colvert, fuligule morillon et grèbe huppé n’a pas été très bonne. La fin de la saison de reproduction plus clémente semble avoir permis quelques nichées tardives.

Nette rousse

C’est un canard plongeur aux couleurs chaudes et vives avec un dimorphisme sexuel très fort. En effet la grosse tête du mâle est d’un roux orangé éclatant, tandis que son poitrail et son ventre noir contrastent avec ses flancs d’un blanc pur. Son bec rouge vif et ses pattes de même teinte en fait l’un des canards européens les plus bariolés. La femelle plus terne possède tout de même un bec rouge, ce qui permet de l’identifier facilement.

Sa distribution étendue va l’espèce de la Chine à la côte atlantique européenne, avec une forte présence dans les pays méridionaux .

C’est un canard plongeur atypique dont la technique de nourrissage s’apparente plus aux canards de surface qu’aux fuligules avec un temps d’immersion relativement court  et une plongée peu profonde évaluée à moins de 4 mètres. A l’inverse de beaucoup de canards, son activité est aussi bien diurne et nocturne.

On la retrouve sur la réserve en hiver mais depuis 2 ans, elle s’y reproduit aussi (1 à 2 couples sur la boucle de Poses).

Pour nicher, c’est une espèce qui affectionne les plans d’eau ceinturés de roseaux afin d’y trouver la quiétude nécessaire.

Son nid est près de l’eau cachée dans les végétaux, la femelle y pondra 8 à 12 œufs courant mai qu’elle va couver seule. En début d’incubation, le mâle gardera le nid mais très vite abandonnera ce rôle. Un mois plus tard les canetons naitront. Deux mois plus tard, les poussins qui sont nidifuges s’envoleront mais resteront dépendants encore pendant un bon mois et demi sous la surveillance des parents. Il arrive que le mâle, fait rarissime chez les canards, s’occupe de sa nichée une fois née.

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Dès la mi août, les premiers limicoles de passage vont faire leur apparition tel que les différents chevaliers mais aussi les cigognes noires et les balbusards pêcheurs. Ces oiseaux font une halte migratoire avant de retrouver leur quartier d’hiver plus au sud.

N’oubliez pas, à la mi-septembre, il y a le traditionnel chantier de la réserve afin de préparer déjà la prochaine saison de nidification en débroussaillant les ilots mais aussi en créant de nouveaux aménagements, dans le but d’augmenter le potentiel d’accueil de la réserve. Nous vous y attendons nombreux.

Mai-Juin 2016

C’est la période clef pour l’apparition des nichée bien que des poussins aient été vus hâtivement cette année. En effet, 2 poussins de foulques de quelques jours était observés le 19 avril.

Que se soient les nichées d’espèces nidicoles comme les grands cormorans dont beaucoup de jeunes de cette année sont maintenant volants, ou les poussins des espèces nidifuges tels que les canards, c’est l’effervescence.

Comme l’an passé, le milan noir tente une nouvelle nidification : nous saurons dans peu de temps si c’est une réussite ou un échec.  Actuellement, la végétation et la grande discrétion des adultes nous empêchent de savoir ce qui se passe dans le nid.

Les rousserolles effarvattes sont en pleine période de construction de nid, c’est pourquoi nous allons continuer notre point sur les fauvettes paludicoles par cette espèce-là.

Bien que dépendante d’un milieu très spécialisé, la phragmitaie à Phragmites australis  jouxtant les eaux dormantes ou courantes ou en peuplement dense sur de vastes surfaces comme au marais du Hode, il s’agit de la plus commune de nos fauvettes aquatiques.

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C’est un oiseau au dessus roussâtre, possédant un sourcil clair et un poitrail de couleur crème. Il n’y a aucun dimorphisme sexuel entres les adultes. Avec un pareil plumage passe partout et un sosie, la rousserolle verderolle, pas facile de distinguer ces deux espèces de rousserolles nichant dans la région lorsqu’elles ne chantent pas.

Les couples de rousserolles sont territoriaux, cependant leur densité peut parfois être impressionnante ce qui en fait une espèce semi-territoriale. Les oiseaux se déplacent dans la roselière en sautant de tige ne tige ou en faisant de courts vols.

Elle est insectivore et son nid construit à mi-hauteur accroché aux tiges des roseaux par la femelle se balance au gré du vent, tandis que le mâle assure la protection du territoire face aux éventuels assaillants.

Les 4 à 6 œufs pondus vont éclore après 12 jours d’incubation. 10-13 jours plus tard, les petits sortiront du nid, mais demeureront sous la dépendance des parents durant une vingtaine de jours.

La rousserolle est régulièrement parasitée par le coucou gris. Sa nichée est à ce moment là totalement perdue, le jeune coucou faisant passer par dessus bord œufs et poussins dès sa naissance. Il est cocasse de pouvoir observer une rousserolle en train de nourrir un oisillon quatre fois plus gros qu’elle ! 

Avril 2016 s’achève

C’est un mois de transition où de nombreux migrateurs venant se reproduire ici arrivent, tandis que plusieurs espèces de limicoles font une halte dans la boucle de Poses avant de remonter vers le nord. Si le nombre des hivernants a fortement décliné, certains s’attardent.

Bref le mois d’avril est un mois magique  pour tout ornithologue où de nombreuses espèces se côtoient.

Parmi ces arrivées remarquables qui symbolisent l’arrivée du printemps, nous avons le coucou gris mais aussi les fauvettes paludicoles. Le terme paludicole est surtout utilisé pour parler des passereaux qui vivent dans les zones humides.  Nous allons faire un petit point sur certains d’entre eux.

 

Le rossignol philomène

Avez vous déjà entendu son chant ? IL est des plus complexes et mélodieux mais aussi à la longue entêtant.  De jour comme de nuit il chante afin de marquer son territoire mais aussi de séduire sa femelle. Peu visible, et de taille moyenne pour un passereau, son plumage n’a rien d’exceptionnel si ce n’est une queue roussâtre et de gros yeux prouvant une importante activité dans un environnement sombre. Présent chez nous uniquement pour se reproduire, il repartira de nos contrées au plus tard en septembre.

Très lié à la présence de ronciers ou de végétaux épineux de petite taille,  on peut le trouver dans les forêts, les bois, les marais, les jardins mais aussi parfois dans les milieux secs.

Son nid est souvent très bas ( - de 30 cm) et parfois même au sol. La femelle y pond 4 à 5 œufs qui seront couvées 13 jours. 11 jours après l’éclosion les jeunes s’envoleront mais seront sous la dépendance de leurs parents durant 3 semaines.

C’est un oiseau qui se nourrit essentiellement d’insectes et de larves sans pour autant dédaigner les baies.

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La bouscarle de Cetti

Vous avez surement déjà entendu son chant tonitruant : « C’est moi, c’est moi, la bouscarle de Cetti »

On la trouve ordinairement dans les ronciers à proximité de l’eau. Sa population peut être décimée lors d’un hiver trop rigoureux. En effet c’est une espèce sédentaire à affinité méditerranéenne.

C’est aussi un oiseau aux couleurs neutres très difficile à voir. Se faufilant habilement au sein de son territoire, mais toujours prêt à manifester vocalement, bien des ornithologues ne l’ont qu’entendue et ne l’ont jamais vue.

La bouscarle est insectivore et varie son régime en consommant aussi des petits vers et des mollusques.

Son nid est proche du sol et la femelle y pond jusqu’à 5 œufs. La couvaison prendre 13 jours et les oisillons s’envoleront au bout de 2 semaines.

 

Vous l’avez compris, ces deux espèces s’entendent mais je se vois guère, à moins que, persévérant(e) vous décidiez d’y passer le temps nécessaire, mais attention aux crampes !

 

Mars 2016

Le traditionnel chantier a débuté sous le soleil avec les adhérents dans la bonne humeur. Sept personnes en tout se sont retrouvées ainsi qu’une équipe de télévision pour l ‘émission « Météo à la  carte »  de France 3 national.

météo à la carte

Le bateau prêté par la base de loisirs de Lery-Poses-en-Normandie nous a permis d’accoster sur les ilots afin de les désherber en enlevant le maximum de racines d’ortie.

Prochainement un nouveau radeau construit par le lycée horticole d’Évreux devrait être mis en place sur la réserve afin d’accueillir sternes et mouettes mélanocéphales. Merci à eux !

La sterne qui niche à la Grande Noé est la sterne pierregarrin. Il s’agit de la plus importante colonie normande.

C’est un oiseau de mer qu’on appelle régulièrement hirondelle de mer du fait de ses ailes effilées et de sa queue fourchue. La comparaison avec l’hirondelle n’en reste pas là car c’est aussi une très grande migratrice qui rejoint tous les ans l’Afrique dès le mois d’Aout/Septembre.

Ces oiseaux gracieux ont la tête noire tandis que le reste du corps est blanc et gris. Cette espèce, à pattes rouges, se distingue d’autres espèces proches grâce à son bec rouge à pointe noire. La sterne pierregarin niche en général en colonie aussi bien sur les zones côtières qu’à l’intérieur des terres sur les ballastières ou sur les ilots des fleuves.

À la Grande Noé, la colonie compte environ 50 couples. La femelle pond 2 ou 3 œufs et ses petits sont nidifuges c’est à dire qu’ils sont capables de se déplacer sur leur site de nidification dès leur naissance.

La principale menace de l’espèce est la modification de son habitat et la tranquillité des sites de reproduction. En effet, elle est philopatrique,  c’est à dire qu’une fois adulte, elle a tendance à revenir nicher sur son lieu de naissance si le milieu n’a pas subi de modification majeure.

Vers la fin Mars, l’espèce reviendra de ses quartiers d’hiver. Venez découvrir ses plongeons spectaculaires à la recherche du menu fretin.

sterne pierregarin

 

Janvier / Février 2016

À partir de la fin décembre, nous avons entamé un cycle de plusieurs chantiers avec « l’Epide », centre de réinsertion social et professionel de Val de Reuil.

La première action menée a permis de créer une nouvelle mare proche de l’observatoire « Canard » et des mares à batraciens. Grâce au travail particulièrement efficace de ces 15 participants une mare de 5 m2 a été creusée et le surplus de terre fut utilisé pour rehausser le chemin d’accès. Depuis, par percolation, cette mare est partiellement en eau.

nouvelle mare

Le second rendez-vous de début janvier, a été l’occasion de rénover les anciennes mares à batraciens très envahies par la mousse et ce, avant leur sortie pour pondre. Le temps particulièrement froid n’a pas refroidi l’ardeur des participants, bien au contraire et le résultat est là : tandis que certains coupaient des arbres (saules, …) et des branches, d’autres s’activaient à enlever la mousse et la végétation. Les photos ci-jointes  montrent  bien l’état initial et actuel de la mare. À signaler que ce décapage de surface a été fait à la main de manière à agresser le moins possible le sol, la couche d’argile étant très fine à cet endroit. 

mare avant travaux

avant travaux

mare pendant rénovation

pendant travaux 
mares après rénovation
après travaux

À la mi-Janvier, 11 personnes ont répondu à l’appel afin de nettoyer la réserve de ses détritus tandis que d’autres nous ont aidés à dégager le chemin des branches et des arbres tombés sur le sentier lors des forts coups de vent de ces dernières semaines.

Un grand merci à eux et à leurs trois encadrants, très disponibles et dynamiques.

Parlons tout de même oiseaux : Sur la Grande Noé, nous avons pu retrouver les espèces habituelles, bien que ce début d’hiver particulièrement clément ne les ait pas fait venir en grand nombre : garrot à œil d’or, butor, harles bièvre et piette, fuligules morillon et milouin, sarcelle d’hiver, canards souchet et siffleur étaient tous de même au rendez-vous, tandis qu’une espèce bien plus irrégulière, un fuligule milouinan, a été vu plusieurs fois.

Sur le Lac des 2 amants, outre les espèces régulières, deux mouettes pygmées et un plongeon imbrim ont fait le bonheur des observateurs.

Le coup de froid de la mi-janvier, avec des températures oscillant entre -5° et -9° a provoqué le gel d’une partie du plan d’eau et littéralement vidé la réserve de ses hôtes. Durant cette période, il était plus aisé de voir le butor et le râle d’eau. 

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Avec le redoux, la réserve se peuple petit à petit et il faut s’attendre à voir quelques raretés durant la fin février.

Focus sur le râle d’eau

Le râle d’eau est de la famille des Rallidés tout comme les marouettes, la poule d’eau et la foulque macroule. Se faufilant furtivement dans la roselière et peu enclin à sortir à découvert, la bête n’est pas d’observation aisée : mieux vaut s’armer de patience ! Mais quand le gel s’installe, cet oiseau se montre plus facilement en lisière des grandes roselières où il vient sonder la vase à la recherche de menues proies (vers, sangsues, insectes) dans les secteurs encore dégelés. Ce n’est pourtant pas toujours un oiseau discret car il n’est pas avare de  son cri habituel ressemblant à un cochon qu’on égorge. On l’entend principalement quand il est dérangé ou au crépuscule lorsque les individus se répondent de façon à bien faire comprendre à leurs voisins qu’ils sont chez eux.

râle d'eau

 

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