Réserve ornithologique de la Grande Noë

2014

Novembre / Décembre 2014

Stage à la Grande Noé

 Tout a commencé sous un magnifique soleil, où nous avons fait connaissance au gîte de la Musardière samedi matin. Nous étions 15 et entre photographes amateurs et ornithologues. Une très bonne entente s’est vite dessinée.

En allant d'observatoire en observatoire nous avons pu observer des oiseaux d'eau, des plus courants au plus improbables ! Il y avait une forte densité de fuligules morillon et milouin, de vanneaux huppés. Nous avons pu observer des bernaches du Canada ainsi que des oies cendrées, les canards chipeaux, siffleurs, colverts, souchets mais aussi les grèbes huppés, castagneux et à cou noir.

Et pour les observations les plus sympas nous avons pu admirer le Garrot à œil d'or, la Mouette pygmée et le Plongeon imbrim sur la base de loisirs des trois lacs.

Plongeon imbrim

Mouette pygmée immature

 

En soirée, avant d'aller au restaurant, Céline nous a fait une petite présentation sur les rapaces nocturnes et nous a fait part des différentes anecdotes sur la gestion de la Grande Noé.

Dimanche un brouillard épais nous a rendu les observations difficiles. 

Malgré cela notre animatrice, qui a plus d'un tour dans sa poche, nous a emmené dans la plaine voir des Oedicnèmes criards, qui était au rendez-vous avec 12 individus !

Nous avons revu le plongeon imbrin dans l'après midi ainsi que des garrots à œil d'or. Par la suite nous nous sommes également perfectionnés dans la reconnaissance des Goélands, entre le brun, l'argenté et le cendré.

Et nous avons terminé cet agréable week-end par une observation du pélican blanc d’Afrique au niveau de la passe à poisson de Poses.

En conclusion nous avons tous passé un très bon week-end et je remercie Céline et tous les membres du groupe pour tous ces échanges très enrichissants. Il ne m'en reste que de bons souvenirs !!

 

Maëva Dufour

Juillet à fin Octobre 2014

Malgré les quelques dérangements du pélican blanc en début de saison de nidification, 2014 est une bonne année pour la reproduction de mouettes mélanocéphale et rieuse ainsi que pour la sterne pierregarrin. Un couple de goéland leucophée s’est installé et a couvé mais n’a pas amené sa reproduction à terme. Cerise sur le gâteau, une espèce particulièrement rare en Normandie, le blongios nain, a niché avec succès sur la réserve en élevant 3 jeunes. 

blongios nain femelle

Juvenile ou femelle de blongios

Mi-Septembre, le traditionnel chantier sur 3 jours nous a permis de couper les végétaux et de créer de nouvelles anses à l’abri du vent sur les ilots. Nous espérons ainsi favoriser l’installation de certains limicoles comme l’échasse blanche ou l’avocette élégante dans les années à venir.

Fortement endommagé par la tempête de juillet, la réserve a été remise en état courant octobre grâce à l’action de la base de loisirs des 3 lacs et de quelques bénévoles. Nous pouvons à nouveau parcourir les sentiers librement sans enjamber des arbres en travers.

tempete juillet 2014

Avec l’arrivée de l’automne, les premiers migrateurs s’installent sur la Grande Noë. Nous commençons à avoir un bon nombre de canards souchet et siffleur, tandis qu’un premier butor étoilé a fait son apparition dans le courant d’octobre. Le râle d’eau reste assez facilement visible comme tous les ans à la même époque.

 

Mai / Juin 2014

Arrachage du Sèneçon du Cap :

Le Jeudi 5 juin en marge d’une rencontre entre le GONm, les carriers de l’UNICEM et différentes structures environnementales sur la réserve, des élèves du lycée horticole d’Evreux ont participé à l’éradication de pieds de sèneçon du Cap qui est une plante invasive.

Un grand merci à eux et à leurs professeurs pour leur précieuse aide durant cette matinée.

Senecon du cap

Cette plante de la famille des astéracées est originaire comme son nom l’indique de la ville du Cap en l’Afrique du Sud. Elle a été introduite dans les années 1930 et d’emblée, s’est acclimatée d’abord au climat méditerranéen puis s’est répandue vers le Nord jusqu’en Belgique. 

C’est une plante pionnière des milieux en friche et ensoleillé. Elle se répand d’autant plus que le climat n’est pas trop rigoureux et certaines années peut fleurir en toutes saisons.

Une plante invasive est une espèce problématique par sa capacité de colonisation. En 1995, Cronk et Fuller lui donnèrent comme définition « Espèce exotique naturalisée sur un territoire qui modifie la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes naturels ou semi naturels dans lequel elle se propage ».

De nombreuses naissances :

 

 

 

Mars 2014

Stage du 10 mars au 14 mars :

Lors de cette semaine, le beau temps nous a permis d'effectuer plusieurs travaux. Tout d'abord le nettoyage des sentiers et du bois pour enlever les multiples déchets abandonnés par les promeneurs. Suite au bûcheronnage effectué précédemment dans le but d'éviter que les saules ne prennent trop d'espace et transforment le bois en forêt, nous avons déplacé les tas de branchages afin de ne pas brûler la faune s'étant réfugiée dedans pour passer l’hiver. Il ne reste plus qu'à le brûler avant que d'autres espèces s'y installent.

Nous avons également entrepris de réparer le radeau à sternes, échoué depuis les dernières tempêtes. Les anciens radeaux en polystyrène ayant explosés et disséminés des particules sur les berges, le radeau restauré va flotter grâce à des bidons fixés sous les planches. A l'aide d'un bateau prêté par la base de loisirs, on a fixé le radeau à celui déjà mis en place. Les sternes étant philopatriques, il faut que les lieux de nidifications soient au plus proches des années précédentes. Les radeaux sont donc prêts à accueillir les sternes qui devraient arriver sur la réserve mi-avril.

chantier radeau à sterne


En fin de semaine, malgré les nuages de pollution, nous avons procédé au suivi ornithologique de la boucle de Poses et sur la ZPS (zone de protection spéciale). Nous avons donc rencontré différentes espèces sur les sites de la Grande Noé et des alentours : grand cormoran, cygne, pélican, mouette mélanocéphale, mouette rieuse, foulque, bernache du Canada (espèce invasive), fuligule morillon, grèbe huppé, colvert, canard siffleur, héron, poule d'eau, bécassine, pic vert. Des cigognes ont aussi été aperçues dans les alentours.

héron cendréHéron cendré

 

Merci encore à vous pour cette semaine de stage enrichissante, ainsi qu'aux bénévoles m'ayant agréablement accueillis & bonne continuation à la Grande Noé !

 

Coraline Fillet

 

Février 2014

Des chantiers d’entretien sur la réserve au mois de Février :

Durant cette période, deux chantiers ont eu lieu. Un pour rehausser le chemin afin de le mettre hors d’eau l’hiver et faciliter la remise à l’eau du bateau que nous utilisons pour atteindre les ilots. C’est sous un beau soleil que ce chemin a été remis en état avec l’aide efficace des détenus du centre de réinsertion social et professionel de Val de Reuil qui n’ont pas ménagé leur peine durant toute une après-midi. Nous remercions vivement tous les participants.

chantier epide 2014

Le deuxième chantier a eu lieu aussi sous le soleil, avec les adhérents et dans la bonne humeur. Le bateau prêté par la base de loisirs de Léry-Poses nous a permis d’accéder aux ilots qui ont été désherbés en matinée, tandis que l’après-midi, nous nous sommes séparés en deux équipes.  L’une d’elles a continué la réfection du chemin pendant que l’autre tentait de remettre en état les radeaux  à sternes qui s’étaient décrochés lors des dernières tempêtes. Ce n’est que du rafistolage en attendant qu’ils soient remplacés, mais le moins détérioré a pu être réparé et sera mis à flot durant le mois de mars.

chantier radeau à sterne

chantier radeau à sterne

Il ne faut pas tarder à remettre ces « nichoirs » en place car durant le mois les Mouettes mélanocéphales sont déjà revenues de leur site d’hivernage, le printemps pointe son nez et l’installation des nicheurs se précise. Il est encore temps d’admirer un couple de Nette rousse hivernant mais il ne devrait pas tarder à nous quitter.  Par contre, les nicheurs précoces sont déjà installés : deux nids de Cygne tuberculé et un nid de Grèbe huppé sont bien visibles et une activité fébrile anime la colonie de Grand cormoran où certains adultes couvent tandis que d’autres en sont encore à construire et à parader.

Janvier 2014

Le Grand cormorangrand cormoran

 

En ce début d’année, les grands cormorans commencent à arborer leurs magnifiques parures nuptiales sur la réserve de la Grande Noé. Ce grand palmipède à l’aspect noirâtre en d’autres périodes, devient un magnifique oiseau aux teintes rutilantes surtout quand le soleil en ravive les couleurs :  

·      tête plus ou moins blanchâtre en fonction de son âge (les adultes âgés arborant une  crinière blanche plus étendue que les jeunes adultes)

·      œil émeraude ou turquoise, gorge blanche, tache blanche au niveau de la cuisse, couvertures des ailes vert métallique frangées de noir. 

Ne tardez pas, car ce plumage nuptial ne dure guère de temps.

Vous aurez peut-être la chance d’assister à une parade ponctuée de cris gutturaux, à un accouplement, à la construction des nids, au relai des couveurs. En effet, la réserve du GONm de la Grande Noé, avec plus de 400 couples nicheurs est l’un des sites continentaux les plus importants pour la nidification de cette espèce en France, juste derrière le lac de Grand Lieu près de Nantes.  

            Hormis quelques autres sites de nidification intérieure (Saint-Samson dans le Calvados, étangs du Perche dans l’Orne, tourbière de Baupte dans la Manche, …), le gros de la population normande se reproduit sur les îlots rocheux de la Manche ou les falaises maritimes du pays de Caux et de la Hague.

D’une envergure d’1m50 et pesant environ 3 kg, le cormoran a besoin d’environ 300 g par jour pour se nourrir. Pour cela, il est capable d’effectuer des déplacements très importants, jusqu’à 40 km de son port d’attache. De ce fait, les nicheurs d’une colonie exploitent une surface en eau conséquente où les prélèvements ne représentent qu’une part infime de la biomasse disponible. Après la pêche, le grand cormoran, qui ne possède pas de glande uropygienne, se perche pour sécher son plumage en étendant ses ailes dans une position d’aigle héraldique. 

En Asie, le grand cormoran est encore utilisé pour la pêche traditionnelle. 

 

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