Réserve ornithologique de la Grande Noë

De septembre 22 à Février 2023

De septembre 2022 à février 2023 :

Animations :

 Le rythme des animations « grand public » d’une fois par mois le week-end et d’une fois tous les 2 mois le mercredi est maintenu.

Nous avons tenu 2 stands en septembre, l’un à Rouen à la fête des associations et l’autre au festival spot-nature au Havre

Gestion :

Comme d’habitude, plusieurs chantiers d’entretien ont été organisés à partir de septembre : pour maintenir une vue dégagée devant les observatoires, pour arracher les végétaux qui tendent à envahir les îlots et pour continuer la création de micro-milieux dans le but de favoriser l’installation de nouvelles espèces. Nous avons profité de ces chantiers pour condamner l’accès à la palissade de la roselière, devenue dangereuse. D’autres interventions ont eu lieu pour contenir les ligneux (saules, aulnes…) qui se développent dans la roselière. Merci à nos valeureux bénévoles et aux jeunes de l’EPIDE de Val-de-Reuil, notre partenaire privilégié, toujours fidèles à ces rendez-vous indispensables. Merci aussi aux éco volontaires d’Unis-cité, spécialisés dans les chantiers nature participatifs qui sont venus leur prêter main forte.

Ornithologie :

Parmi les observations faites ces derniers mois, quelques espèces peu communes ou rares en Normandie ont encore été notées.

Début septembre, plusieurs sternes caspiennes ont fait étape dans la boucle de Poses durant leur migration entre la Scandinavie où elles ont niché et leur séjour sur les côtes africaines où elles passent la mauvaise saison.

Au cours de l’hiver, globalement plutôt doux mais avec quelques périodes de froid sévère, peu de raretés ont été signalées sur la réserve : un couple de Fuligule nyroca, un Plongeon imbrin et 2 femelles de Harle piette.

Une jeune spatule blanche a été photographiée à plusieurs reprises tout au long de la mauvaise saison, autour des îlots du Lac des Deux Amants. Chez cette espèce, la plupart des oiseaux hivernent habituellement beaucoup plus au sud et même jusqu’en Afrique tropicale.

Autre hivernant rare : le Butor étoilé, observé récemment à La Grande Noë et dont le retour est sans doute favorisé par le développement de la roselière depuis l’hiver dernier.

Mais l’évènement le plus notable de ces derniers mois est l’hivernage dans notre secteur d’une bande de 10 Cygnes de Bewick (5 adultes et 5 jeunes). C’est une espèce sibérienne et la plus rare en France des 3 espèces de cygnes visibles régulièrement dans notre pays (quelques centaines seulement chaque hiver, essentiellement en Camargue et dans le nord-est).

Découverts en décembre se nourrissant dans les cultures avec des cygnes tuberculés dans la Boucle de Poses, ils ont ensuite été retrouvés régulièrement de l’autre côté de la Seine, entre Andé et Muids. Ils ont été observés aussi plusieurs fois venant se poser au crépuscule sur la réserve de la Grande Noë où ils semblent se réfugier la nuit.

Focus sur les cygnes de Bewick :

C’est un cygne de petite taille par rapport aux 2 autres représentants européens de cette famille, le Cygne tuberculé et le Cygne chanteur, avec une hauteur de moins d’un 1 mètre 30. Son plumage est uniformément blanc, son bec est jaune à la base avec du noir au bout. Les juvéniles sont gris.

L’oiseau se reproduit dans la toundra arctique, au nord de la Russie, dans les prairies humides marécageuses. Il construit son nid sur un monticule de mousse et d’herbe à bonne distance de l’eau. La femelle pond jusqu’à 5 œufs qui écloront au bout de 30 jours, les petits quitteront le nid une fois capables de nager.

En hiver, on le retrouve en petits groupes sur le bord des lacs.

De Février à Aout 2022 :

Animations :

Nous avons testé cette année un nouveau site pour des animations, site qui devrait être aménagé ces prochaines années pour l’observation de la nature. Il s’agit de l’ancienne carrière des Errants, proche de la gare de Val-de-Reuil. Cette année, 4 visites étaient prévues mais une seule a eu lieu pour l’instant car des mouettes rieuses et mélanocéphales se sont installées là pour nicher et nous avons décidé d’annuler nos animations printanières et estivales pour ne pas les déranger. Par contre, l’animation prévue le mercredi 2 novembre prochain est maintenue.

Nous avons ajouté cette année, au calendrier de La Grande Noë, une nouvelle animation tous les 2 mois, le mercredi après-midi. Une autre, plus spécifique, a eu lieu le 12 mars dans le cadre du 50ème anniversaire du Groupe Ornithologique Normand. Elle a été suivie d’une conférence sur le grand Cormoran par Gérard DEBOUT, le Président de notre association, dans une salle de la Base de Loisirs, notre partenaire privilégié. Elle a rassemblé une trentaine de personnes dont Mr Bernard LEROY, le président de l’Agglomération Seine-Eure et du Syndicat mixte de la Base de Loisirs de Léry-Poses et Mme PETIT, la directrice de la Base.

Nous avons établi un partenariat avec la ville de Val-de-Reuil pour des animations particulières : au niveau des scolaires, nous avons participé à la mission « explorateur de mon quartier » dans le cadre des safaris urbains et nous avons encadré 2 animations pour les familles dans le cadre de « jardins d’été ». Cela permet de montrer à tous que la nature est visible partout, où qu’on soit, si on sait regarder.

Nous avons participé à divers évènements qui se sont tenus dans la région : le 1er festival de l’environnement à Autheuil-Authouillet, le festival Aventurez-Vous dans le cadre des escapades nature du département de Seine Maritime, et celui de la Ville Fleurie à Val-de-Reuil.

Gestion :

Comme d’habitude, début mars, un chantier a été organisé pour débroussailler les ilots de la réserve. Mais pour ce type de travaux nos adhérents ne suffisent pas et, conduits par notre Conservateur bénévole de la réserve, ce sont les jeunes de notre partenaire habituel, l’EPIDE de Val-de-Reuil, et ceux de l’association Naturellement Reuilly qui ont réalisé ce chantier.  A cette occasion, contrairement aux années passées, nous avons pris l’option de ne pas mettre en place les radeaux à sternes, ceux-ci étant en trop mauvais état.

Ornithologie :

Quelques espèces rares ou peu communes en Normandie ont encore été notées ces derniers mois :

En février, un couple de Fuligule nyroca, un canard à répartition orientale, a stationné quelques jours sur la réserve,

Courant mai, un chanteur de Blongios nain a été entendu dans la roselière. C’est un petit héron migrateur très discret. Il a déjà niché occasionnellement sur la réserve ces dernières années et un jeune a été observé début août sur un îlot du lac des Deux Amants.

Un couple de Grèbe à cou noir a tenté une nouvelle fois une nidification mais tant que ces oiseaux coloniaux restent isolés cela sera voué à l’échec.

Une colonie de Hérons garde-boeufs et d’Aigrettes garzettes s’est installée de nouveau sur la réserve et pour la 3ème année consécutive a produit de nombreux jeunes. L’installation de ces espèces venues du sud est favorisée par le réchauffement climatique.

 Un couple de Milan noir a de nouveau niché à proximité de la réserve. Pour l’instant, c’est toujours le seul couple connu en Normandie qui se reproduit avec succès mais un autre couple a commencé à restaurer un vieux nid de cormorans sur la réserve au printemps, à suivre donc, l’an prochain.

 

Comme chaque année, quelques familles de Fuligules morillons ont été observées à partir de la fin juin ; la réserve est l’un des principaux sites de reproduction en Normandie de ce petit canard plongeur, nicheur en expansion dans notre pays mais encore peu commun chez nous. Plus rares encore dans notre région, une femelle de Fuligule milouin et au moins 2 autres de Nette rousse ont été aperçues à plusieurs reprises, suivies de jeunes canetons.

Début juillet un Crabier chevelu, a été découvert, posé au bord d’un îlot boisé ; c’est une espèce très rarement observée en Normandie.

Le Crabier chevelu :

C’est un héron rare et très localisé en France (500-600 couples). Il se reproduit principalement en Camargue mais il niche aussi en faible nombre sur quelques sites plus au nord : Lac de Grand Lieu (Loire Atlantique), étangs de la Brenne (Indre)… En Normandie, il n’est encore qu’un visiteur de passage exceptionnel.

C’est un grand migrateur qui hiverne en Afrique tropicale.

Il fréquente les milieux humides riches en végétation palustre et aquatique et s’installe généralement au sein de colonies mixtes d’ardéidés : hérons cendrés et garde-bœufs, aigrettes…

Pour se nourrir, il capture divers petits animaux : libellules, mollusques, têtards, petites grenouilles…

Nos prochaines activités :

                Les animations :

Dimanche 11, RDV 10 h au parking de la Grande noé, nous vous expliquerons ce qu'est le plumage en éclipse.

Samedi 17, RDV au parking de la Grande Noé, nous parlerons du début de l'hivernage des oiseaux et pourquoi le font ils

Mercredi 21, RDV 14h30 au parking de la réserve de Berville sur Seine, proche de l'arrêt de bus de la Bergerie, nous parlerons des migrateurs

 

                Nos stands :

Vous pourrez nous retrouver au Festival spot nature au Havre. Pour les amoureux de photographies animalières, c'est l'endroit où aller du 9 au 11 septembre aux Jardins suspendus. Des photos, des conférences, des animations sur réservation auprès des personnes gérant le festival et des rencontres avec tous les tenants de stand.

Le même we, le samedi 10 nous serons à la fête des assos de Rouen.

                Nos futurs chantiers éco-volontaires :

Mardi 6 : RDV 9 h ou 14 h à l'observatoire aux mouettes sur la chaussée de l'Andelle à la réserve de la Grande Noé

Prévoir scies, coupe branches, gants, ...

Fauche et bricolage

Mardi 13 : RDV 9 h et 14 h au parking de la réserve de la Grande Noé

Désherbage et création de micro milieu sur les ilots

Prévoir bottes, cisailles, houes, pioche

Mardi 27 : RDV 9 h et 14 h accès roselière, chaussée de l'Andelle, à la réserve de la Grande Noé

entretien de la roselière avec arrachage et coupe des saules et aulnes

prévoir scies, coupe branche, gants

renseignement et inscription : grande.noe@gonm.org ou par texto 06 07 27 97 89

Bonne condition physique recommandée

 

Les personnes qui s’investissent sur la Grande Noé, garde, animateurs et participants bénévoles à l’entretien de la réserve, vous souhaitent leurs meilleurs vœux pour l’année 2022.

Gestion :

Nous avons subi encore durant cette année 2021, de nombreuses incivilités auxquelles la garde a dû consacrer beaucoup trop de temps : toujours des dépôts d’ordures et de déchets verts sur le parking, des détritus jetés le long des sentiers ainsi que diverses dégradations sur les observatoires. Des cyclistes circulent encore régulièrement sur les sentiers exclusivement piétonniers, souvent à vitesse excessive et se montrant même parfois agressifs.

Travaux :

Au niveau des chantiers, nous avons continué notre travail de longue haleine dans la roselière afin de limiter la propagation des ligneux. Nous voyons nos efforts récompensés par l’évolution très positive de la phragmitaie.

Les chantiers d’entretien habituels ont pu être réalisés malgré les confinements, dans la joie et la bonne humeur comme toujours : nettoyage des zones de nidification des laro-limicoles sur les îlots, rénovation et remise en place des radeaux à sternes en avril puis leur rapatriement sur leur lieu d’hivernage en septembre, entretien des chemins et débroussaillage devant les observatoires pour conserver une bonne visibilité sur l’étang.

Un nichoir à Garrot à œil d’or, 2 nichoirs à rapaces nocturnes et un nichoir à Tadorne de Belon ont été installés.  

Tous ces travaux ont pu être réalisés grâce à la participation de quelques bénévoles, mais aussi à celle particulièrement appréciée de l’EPIDE de Val-de-Reuil et à l’aide matérielle de la Base de Loisirs de Léry-Poses en Normandie.

Animations :

Peu d’animations tout public ont pu se dérouler du fait de la situation sanitaire. Par contre les groupes de scolaires et des centres de loisirs ont répondu présents. Nous avons pu participer aussi à quelques stands (Rouen, Le Havre, Heurteauville, …).

Ornithologie :

La période de l’hivernage 2020-21 n’a rien eu d’exceptionnel : les effectifs sont restés faibles et peu d’espèces rares ont été observées. Cependant avec plus de 300 sarcelles posées fin février, nous avons atteint un chiffre record pour la réserve.

Durant la migration de printemps, nous avons eu la chance d’observer une marouette poussin qui faisait une halte sur la réserve début avril et malgré la période de confinement de nombreux observateurs et photographes sont venus voir cette espèce très rare, malheureusement pas toujours suffisamment discrètement !

 Lors de la période de nidification, nous avons constaté que les colonies d’aigrettes garzettes et de hérons gardeboeufs, qui se sont installées sur la réserve en 2020, semblent se pérenniser. Nous avons observé aussi pour la première fois sur la réserve, la nidification avec succès d’un couple de Goéland leucophée (anciennement sous espèce méditerranéenne du goéland argenté et aujourd’hui élevée au rang d’espèce à part entière). Autres nicheurs rares : le Canard chipeau s’est reproduit cette année encore sur la réserve ainsi que la Nette rousse. Les mouettes (rieuses et mélanocéphales) et les sternes pierregarins, qui se sont réinstallées essentiellement sur la réserve plutôt que sur une des iles du Lac des 2 Amants comme en 2020, ont produit de nombreux jeunes.

A noter aussi, la reproduction réussie pour la 2ème année consécutive d’un couple de Milan noir sur un site proche de la réserve. C’est pour l’instant, en Normandie, le seul couple connu de ce rapace grand migrateur qui produit des jeunes.

Pour ce qui est de l’estivage (présence à la belle saison sans reproduction) nous retenons surtout le chant en juillet d’un blongios nain, un petit héron rare qui a déjà niché occasionnellement sur la réserve. De jeunes hérons pourprés, une espèce peu commune aussi, qui niche dans notre pays essentiellement dans sa moitié sud, ont été observés cet été sur la réserve à de nombreuses reprises.

 Par contre, le balbuzard pêcheur, pourtant observé régulièrement dans la région à l’occasion d’une halte entre la Scandinavie où il niche et l’Afrique subsaharienne où il passe l’hiver, a encore brillé par son absence sur la Grand Noé.

Les hirondelles ont quitté prématurément le secteur, sûrement en raison du temps médiocre de l’année 2021.

Tout comme l’hiver dernier, les regroupements d’oiseaux d’origine nordique n’ont pas été considérables durant ce mois de décembre 2021. Nous sommes loin des records de certains hivers sur la Boucle de Pose (site souvent classé d’importance nationale pour l’hivernage du fuligule milouin il y a quelques années par exemple). La température trop douce pour la saison en est probablement une des raisons.

 

Focus sur la Marouette poussin :

Elle fait partie de la famille des Rallidés comme le Râle d’eau, la Foulque macroule et la Poule d’eau. C’est un grand migrateur qu’on observe rarement chez nous, lors d’une halte migratoire. Sa population mondiale évolue de manière préoccupante. L’espèce est classée nicheur en danger critique de disparition dans notre pays (moins de 10 couples) alors qu’elle y était relativement commune au 19ème siècle. La dégradation de l’habitat qu’elle occupe en période de reproduction (marais avec mares ou fossés de faible profondeur, tourbières, vallées inondées … en est une des causes principales. Elle niche essentiellement dans la moitié Est de l’Europe.

Très discrète, de petite taille et cachée le plus souvent dans une végétation  fournie, elle est difficile à observer. C’est par son cri facilement reconnaissable que le plus souvent elle trahit sa présence. Elle se nourrit principalement de divers petits invertébrés, surtout d’insectes aquatiques.

 

 

 

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